Les chercheurs comprennent de mieux en mieux la situation du SRAS à la COVID-19

Published July 14, 2020 at 9:38
BY MARIE-PIER OUELLET
     
Au départ, on la considérait seulement comme une maladie respiratoire. Toutefois, avec les recherches, la réalité s’avère différente. Mieux compris et mieux analysés, les dommages que créent la maladie pourraient aider à trouver un remède.

Le virus s’attaque à de nombreux tissus et organes, ce qui le rend très dangereux, puisqu’il peut se loger partout dans notre corps. Toutes nos cellules sont munies d’un récepteur sur leur membrane. Son nom est le ACE2. Le virus tant qu’à lui a une protéine qui s’attaque à ce moyen de défense. Il est donc capable de s’accrocher et de pénétrer dans les cellules pour commencer l’infection.

Toutes ces données ont été trouvées en partie avec le SRAS, au milieu des années 2000, qui avait fait 44 décès au Canada. Le SRAS a été une autre maladie infectieuse de type corona. À partir de ce moment, les épidémiologistes ont découvert cette propriété, ce qui aide aujourd’hui à mieux comprendre la situation actuelle.

Cette fois-ci, cette protéine s’attaque 10 à 20 fois plus au système, qu’elle ne pouvait le faire avec le SRAS. Ce récepteur se trouve également partout sur notre corps, ce qui aide grandement le virus à s’accrocher et s’y établir.

Dans environ 20% des cas, la COVID-19 crée des complications. Ceci est dû à la propension que prend le virus. Lorsqu’il est suffisamment répandu et que l’inflammation s’aggrave, le virus réussit à circuler dans le sang. Celui-ci provoque également de la coagulation dans le sang, ce qui complique l’état de santé.

Le corps comme seul moyen de se protéger, lutte, créant encore plus d’inflammation. La diminution des espaces sanguins ou respiratoires liée avec une augmentation des caillots de sang, fait en sorte que le système humain a de la difficulté à reprendre le dessus.

Les chercheurs sont donc très satisfaits de mieux comprendre la cause des complications. La recherche avance et les solutions pour réduire les décès et les cas avancent.

Josef Penninger, directeur de l’Institut des sciences de la vie de l'Université de la Colombie-Britannique, mentionne que « probablement entre 40 % et 50 % de toute la recherche qui a lieu en ce moment sur des médicaments ou des vaccins se concentre spécifiquement sur cette interaction entre le virus et l’ACE2. »

Des centaines de traitements sont présentement testés partout dans le monde, mais pour s’assurer de son efficacité et des risques, il faut prendre son temps et bien comprendre tous les enjeux.

Crédit: Radio-Canada
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