Les États-Unis et l'Australie envisagent de bannir l’application Tik Tok

Published July 17, 2020 at 7:22 PM
BY RICK GO
     
Les États-Unis et l’Australie envisagent de bannir l’application Tik Tok de leur territoire. Ils signalent qu’il s’agit d’une question de sécurité nationale. Ils souhaitent donc suivre l’exemple de l’Inde qui a déjà interdit l’utilisation de l’application.

En effet, plusieurs soupçonnent l’application chinoise de transmettre des données au gouvernement de la Chine.

L’entreprise nie catégoriquement cette rumeur en soulevant qu’elle ne recueillerait jamais des données pour le gouvernement chinois, et ce, même s’il lui était demandé de le faire.

De même, elle soutient son point en rappelant que le PDG de la compagnie est un américain, Kevin Mayer.


Malgré cela, le doute persiste de plus en plus chez les utilisateurs et chez les dirigeants américains et australiens.

Toutefois, une analyse publiée récemment dans le Washington Post met en évidence le fait que des applications comme Facebook, Instagram et Snapchat recueillent autant de données que Tik Tok.

Une question de méfiance

Alors, on peut bien se demander où se trouve le problème avec l’application qui ne semble être qu’une application de partage de contenu pas plus dangereuse que les autres.

Éric Parent, le PDG de la firme de cybersécurité EVA Technologies, explique que la peur réside dans le fait que contrairement aux autres, Tik Tok a un lien avec le gouvernement chinois, ce qui peut permettre à ce pays d’avoir accès à des informations importantes sur les autres à travers les usagers de l'application.

En ce sens, l’experte en cybersécurité et codirectrice des communications de Crypto.Québec, Anne-Sophie Letellier, illustre bien la nature de la problématique : «  La Chine a déjà tout un système d’intelligence et de [pirates] déjà déployés pour avoir accès à certaines informations aux États-Unis. C’est un adversaire [politique] qui est sur la map et qui se manifeste déjà, donc ça revient à une question de confiance  », précise-t-elle.

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Bien y réfléchir

Ainsi, plusieurs se questionnent à savoir s’il faut supprimer l’application ou non.

Mme Letellier explique qu’il s’agit là d’une décision personnelle, mais qu’il ne faut pas oublier de prendre en considération les activités que l’on pratique quotidiennement sur notre téléphone.

Par exemple, elle remarque qu’une personne travaillant pour le gouvernement, même si elle n’est pas haut placée, peut être une cible pour la collecte de données.

D’ailleurs, le groupe financier Wells Fargo ainsi que d’autres entreprises ont déjà donné l’ordre à tous leurs employés de supprimer Tik Tok de leur appareil électronique.

Pour l’instant, il est impossible d’affirmer avec certitude que Tik Tok envoie réellement nos données en Chine.

Cependant, il est important de mentionner que l’on peut lire la phrase suivante dans la politique de confidentialité de l’application : «  Nous sommes susceptibles de partager vos informations avec d’autres membres, filiales ou sociétés affiliées de notre groupe.  »

C’est donc possiblement cela qui a mis les gouvernements de l’Australie et des États-Unis en alerte face à Tik Tok.

Tout bien considéré, toutes les enquêtes effectuées jusqu’à présent ne font part d’aucun danger réel à utiliser l’application en question. Il est tout de même de mise de rappeler l’importance de faire attention à ce que l’on partage sur les réseaux sociaux.

Crédit : Radio-Canada
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