La France fait face à une deuxième vague plus rapidement que prévu

Published September 21, 2020 at 10:29
BY RICK GO
     
La deuxième vague arrive en France plus rapidement que prévu et le personnel hospitalier n’est pas prêt mentalement. Le personnel hospitalier admet qu'il n'était « pas prêt» mentalement à y faire face aussi tôt. « On pensait l'avoir à la fin de l'automne, au début de l'hiver (...) Mais très clairement, pas à la fin de l'été. » Ces paroles, d'un membre de l'équipe de réanimation de l'hôpital de Marseille, résume bien le sentiment général de l'ensemble des équipes soignantes de cette région.

La France, qui a recensé 453 763 cas et 31 285 décès depuis le début de la pandémie, est l'un des pays les plus durement touché et cette deuxième vague, bien que redoutée, sera plus « facile à gérer » selon Angélique Jarry, infirmière coordonnatrice dans le service COVID-19. « C'est moins l'inconnu, c’est plus souple pour nous, parce que les méthodes de transmission de la maladie sont mieux connues (...) Plus besoin de conserver ces chaudes et encombrantes protections durant 6 heures consécutives. Maintenant on peut sortir de la zone COVID, prendre un petit café le matin. Si on veut aller aux toilettes, on peut y aller… »

Les soins à apporter aux patients sont aussi mieux adaptés, maintenant que la maladie du coronavirus est mieux connue et que les infirmières et médecins les ont répétés une centaine de fois. Certaines manoeuvres, qui prenaient de 15 à 20 minutes au début, sont maintenant exécutées en moins de 5 minutes, et de manière plus efficace.

Le taux de mortalité est en baisse, aussi, puisque l'on connait l'efficacité de certains traitements et que des méthodes de soins plus appropriés ont été développées, avec le temps. Alors qu'on intubait systématiquement certains patients gravement atteints, qui devaient donc être plongés dans un coma artificiel, on sait maintenant que certains traitements d’oxygénation haut débit, comme des lunettes nasales à oxygène ou des masques à oxygène qui couvre le visage complètement, permettent de garder les patients conscients, donc limiter les dommages physiques et réduire le temps de convalescence.


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Et bien que l'hydroxychloroquine ne soit plus envisagée comme un traitement viable, des corticoïdes sont utilisés - avec succès - afin de réduire les inflammations pulmonaires responsables de plusieurs décès.

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Malgré ces éléments positifs, le professeur Lionel Velly, tempère tout de même : « On en meurt encore de la COVID-19. On prend mieux en charge les patients puisque on fait moins d'intubation, mais on n'a pas LE médicament miracle ».

L'unité de soin de l’Hôpital de Timone, à Marseille, affichait casi-complet, ce week-end, alors que Marseille détient, en ce moment, le triste record français du plus grand nombre de nouveaux cas.

« Chacun continue sa petite vie, les gens ne sont pas aussi attentifs à ce qui se passe dans les hôpitaux. Constater que certains ne font plus attention, ça nous fait râler, mais je ne pense pas qu'on ait de pouvoir pour changer les choses... c'est triste, hein? » Conclut Angélique Jarry.

Crédit : Radio-Canada
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